La BASE invitée à la Villa Arson : Archipel, histoires de transitions

Le 30 juin, nous sommes invités à la Villa Arson pour une soirée exceptionnelle !

Avant mise en ligne sur le site du nouveau média local L’Anthroposcène, nous organisons la projection en avant-première de l’excellent film ARCHIPEL d’ Olivier Eschapasse par Une BASE à Nice dans le magnifique amphithéâtre de la Villa Arson à Nice.

La Transition par ceux qui la font… L’occasion aussi de venir à leur rencontre après la projection autour d’un moment convivial. Venez nombreuses et nombreux et faites passer le mot !

#transition

Assemblée Générale 2022

Samedi 7 mai dernier avait lieu l’assemblée générale de l’association « Une Base à Nice », dans le local des Diables Bleus, au 29 route de Turin.

L’idée d’un lieu dédié à l’expérimentation des pratiques fait son chemin depuis longtemps dans nos associations et mouvements intéressés à la Transition écologique et sociale. Du simple besoin d’obtenir une salle pour se réunir à des heures tardives, à celui de bénéficier d’un espace pour organiser des événements ouverts au public, il nous fallait un lieu, en toute indépendance, un point d’appui, une base. Encouragés par leur réseau national[1], des membres du groupe local Alternatiba ont lancé la proposition à leurs contacts, aboutissant à la formation d’un groupe initiateur composé d’une douzaine de personnes. Ce premier noyau a évolué et s’est structuré en une nouvelle association loi de 1901 uniquement dédiée au projet dès le mois de mars 2021.

Dans une ambiance décontractée, l’équipe de la Base a pu dérouler la présentation de plus d’une année de travail, auprès de personnes venues en apprendre plus sur cette initiative et son avancée.

Nous sommes revenus sur la genèse de l’idée, sa transformation en un rêve collectif, puis les débuts de sa concrétisation au fil de l’année 2021. Grâce au partenariat mis en place avec le collectif des Diables Bleus en octobre, les intentions ont commencé à prendre corps. Depuis le début de l’année 2022, les activités ont réellement démarré, au rythme de 4 à 6 par mois.

Ces rendez-vous ont tous des points communs. Ils souhaitent nous aider à décaler nos points de vue, à nous accompagner dans la prise de conscience de nos interdépendances, à nous laisser imaginer un monde post-croissance dans lequel il fait bon vivre ensemble et nous inciter à le construire dès maintenant, à la manière des convivialistes[2], en joignant la parole à l’action et à l’émotion.

Ainsi nous avons pu lancer avec succès un rendez-vous mensuel régulier de soirées ludiques et gourmandes, autour de jeux de société capables de stimuler nos imaginaires ou de questionner nos relations ou nos représentations. D’après une idées originale de Jean-Philippe Pierron[3], nous avons proposé des ateliers « écographiques » d’expression écrite autour de l’écologie, accueillis avec beaucoup de succès. Une série de rencontres intitulées « échanger et comprendre » nous ont permis d’explorer différents sujets, nucléaire, zététique et monnaies locales, lors d’exposés suivis de discussions où la parole a pu circuler librement. Une soirée sur le thème de la non-violence comme projet politique[4] est entrée en résonance avec l’esprit que nous essayons d’incarner dans nos rapports à la Base, reposant sur l’écoute et l’attention.

Le partenariat avec l’équipe des Diables Bleus permet de rejoindre un lieu emblématique de la culture alternative à Nice et de faire des propositions de programmation. Nous avons donc co-organisé mi-avril un spectacle de théâtre et les recettes de la restauration sont allées à une caisse spéciale pour des travaux. Entretien, rafraîchissement et améliorations sont au menu de chantiers participatifs que nous avons rejoint dans une belle énergie.

Lors du pot de l’amitié qui a clôturé cette première assemblée générale, les idées pour la suite ont continué de joyeusement fuser. Les débuts prometteurs de la Base laissent augurer de grands moments pour la suite. Des moments à vivre avec toutes celles et ceux qui rejoindront l’aventure !

Pour ne rien rater des futurs rendez-vous de la Base aux Diables Bleus, n’oubliez pas de vous inscrire à notre infolettre en écrivant à contact@une-base-a-nice.org

Références

1: , Alternatibases, ,,https://alternatiba.eu/nos-actions/alternatibases/

2: Alain Caillé, Qu’est-ce que le convivialisme, cette idéologie qui entend proposer une alternative au néolibéralisme ?, 2020,

3: Jean-philippe PIERRON, Je est un nous, février, 2021,,978-2-330-14342-8,

4: Sara CALDERON, Pour une non-violence politique, 2022,Vérone,9791028416393, https://www.editions-verone.com/auteur/sara-calderon/pour-une-non-violence-politique/

Pour une non-violence politique

Sara Calderon, enseignante-chercheuse en études de genre et narratologie, exerce en tant que maîtresse de conférence à l’université de Nice, associée au LIRCES (Laboratoire Interdisciplinaire Récits Cultures et Sociétés).

« Les nombreuses violences structurelles qui sous-tendent notre monde sont nombreuses. Elles permettent aux différents systèmes de domination qui en sont responsables de perdurer. «

Elle nous propose de découvrir son travail et proposer des pistes d’action pour toujours tenter d’enrayer et d’infléchir ces systèmes et leurs phénomènes.

Accueil 19:15, présentation 45 minutes, débat 45 minutes. fin autour d’un verre pour celles et ceux qui voudraient poursuivre un peu la discussion.

Nos sociétés ont pris conscience, de façon relativement récente, du problème de santé publique que représentent les violences sociales structurelles. Pourtant, ce problème est ancien : il s’agit d’un mécanisme parmi d’autres dont usent les différents systèmes de domination pour subordonner une certaine catégorie d’individus et marquer le social par des hiérarchies. Les violences sociales structurelles ont toujours été là. Ce volume se propose de réfléchir à la question au travers d’un recueil de textes écrits au cours des cinq dernières années. Sara Calderon souhaite d’abord mettre à jour les dynamiques sociales de violence relationnelle, afin d’en extraire quelques principes de fonctionnement en synchronie et de les confronter aux possibilités de remédiation de notions ayant permis de renouveler la pensée de gauche. Cet essai propose également un projet politique de société complet, formulé à partir des conclusions tirées de l’analyse des dynamiques sociales. Enfin, l’ouvrage intègre une ébauche de périodisation des violences structurelles, susceptible de poser les bases d’un autre regard sur l’Histoire.

Sara Calderon est maîtresse de conférences en espagnol à l’Université de Nice depuis 2009. Elle a conduit ses recherches en narratologie, en littérature latino-américaine, puis en sociologie et en politique, notamment en études de genre. Elle coordonne la revue en ligne de publication d’actes de colloques, Nouveaux Imaginaires, qui porte sur la question des imaginaires sociaux.

Discussions sur le nucléaire

Ces dernières années, l’énergie nucléaire a bénéficié d’un regain de sympathie dans certains milieux écologistes pourtant traditionnellement hostiles à l’atome. Entre lobbying, désinformation et peur viscérale souvent justifiée, chacun et chacune peut avoir du mal à se faire une idée claire sur la question. La campagne présidentielle et le conflit en Ukraine rendent nécessaire une mise au point, pour guider nos choix et faire entendre nos voix.

L’équipe de la BASE vous invite à une présentation de deux points de vue complémentaires, suivi d’une discussion avec l’assemblée.

Nous aurons le plaisir d’accueillir Mario Mulé, militant à Greenpeace et ancien professionnel du secteur de l’atome et Sébastien Pétillon, membre du pôle science de Citoyens pour le Climat.

En pratique :

  • Lieu : 29 Route de Turin, Nice (tramway Vauban)
  • Horaires : 20:00 – 22:00
  • 2 présentations de 30′ + 1 heure de discussion
  • Accès libre et gratuit
  • Participation facultative aux frais, libre et consciente, sur place
  • Rendez-vous le Samedi 26 mars 2022 à 20:00

Contacts : Cédric 06 67 99 21 10, ou Mail : contact@une-base-a-nice.org 

Ciné débat : Sortir du déni climatique ?

Le 12 Mars prochain, nous avons rendez-vous pour une nouvelle Marche pour le Climat sous le slogan « Look Up ». Mais quel est ce phénomène ? Voici ta séance de rattrapage !

Depuis noël dernier, le film d’Adam Mckay diffusé sur Netflix, a fait le buzz et permis aux médias de parler des sujets environnementaux plus que lors de la publication des derniers rapports du GIEC. Distribution impeccable, humour au vitriol et miroir sans concession sont les ingrédients de son succès.

Si beaucoup en ont entendu parler, au sein même du milieu militant, tout le monde n’a pu visionner l’œuvre diffusée sur une plateforme de streaming privée. C’est pourquoi, UNE BASE A NICE vous propose une projection du film suivi d’un débat, VENDREDI 18 FEVRIER à 20h00 aux Diables Bleus.

Le Débat : Ce film peut-il susciter un réveil chez un public plus large ? Peut-on compter sur Hollywood pour aider à la prise de conscience des enjeux ? Quelles recettes pour sortir du déni climatique ?

En pratique :

  • Lieu : 29 Route de Turin, Nice (tramway Vauban)
  • Horaires : 20:00 – 23:30
  • Durée du film 2h20 + 1 heure de débat
  • Réservation gratuite sur Helloasso
  • Participation aux frais, libre et consciente, sur place
  • Rendez-vous le Vendredi 18 février 2022 à 20:00

Contacts : Cédric 06 67 99 21 10, ou Mail : contact@une-base-a-nice.org 

Scénario : Inspiré du péril de l’actuelle crise climatique, dont personne ne se soucie vraiment, le film met en scène la chute prochaine d’une grande comète qui va complètement ravager la Terre et tuer tous ses habitants, découverte par les scientifiques Kate Dibiasky et Randall Mindy, et la difficulté que ces derniers rencontrent pour prévenir le Monde. Ils font face à la désinformation, au déni et aux sarcasmes du monde médiatique et politique comme du grand public, ainsi qu’à la cupidité et à l’inaction de la présidente des États-Unis sous la coupe du puissant créateur d’une grande entreprise technologique.

Pour aller plus loin : Diversement apprécié par la critique, le film fait l’unanimité parmi la communauté scientifique.

« Ce film est incontestablement une métaphore puissante de la crise climatique en cours. C’est un commentaire sociopolitique sérieux, qui se présente comme une comédie. Il traite de la manière dont les preuves accablantes d’une menace scientifique sont ignorées pour des raisons politiques et idéologiques. Il aborde la façon dont de puissants lobbys, motivés par le profit, bloquent l’action lorsqu’elle ne convient pas à leurs intérêts et promeuvent de prétendues fausses solutions dont ils peuvent personnellement tirer profit. C’est la même chose lorsque des industriels des énergies fossiles soutenus par le Parti républicain choisissent d’ignorer les preuves scientifiques irréfutables du changement climatique causé par l’homme »
Michael E.Mann


« En tant que climatologue faisant tout ce que je peux pour réveiller les gens afin d’éviter une destruction planétaire, c’est aussi le film le plus précis relatant l’absence terrifiante de réponse de la société face à la crise climatique que j’ai pu voir »

Peter Kalmus

« Don’t look up est une mise en abyme de ce qu’il se passe actuellement. Le message qu’ils veulent montrer à travers Don’t look up, c’est que, quand des scientifiques tirent la sonnette d’alarme, il faut les écouter ! »

Eric Lagadec

« Derrière l’humour acide et flamboyant de cette satire délirante […] se dresse l’un des constats les plus exacts et les plus éloquents de l’état du monde. Une image précise et sans concession du règne du dérisoire et du pouvoir des médiocres. Le comique de l’outrance ne dénature en rien la finesse et la perspicacité de l’implacable dynamique d’effondrement ici dépeinte. »

Aurélien Barrau

« Le film montre le décalage, que j’ai souvent ressenti, entre la recherche scientifique, les médias et le pouvoir politique dont l’immense majorité des décideurs ne lit pas les « résumés à l’intention des décideurs » du GIEC. Il montre aussi le cynisme et le déni de responsabilité, l’absence de capacité d’analyse d’une situation inédite et des risques associés aux options d’action et à leur échec possible, l’incapacité à se projeter, et l’absence cruelle de leadership, illustrant au passage la manière dont les scientifiques peuvent se retrouver instrumentalisés dans un storytelling politique. Plus d’une fois, j’aurais aimé pouvoir dire, aussi crûment que Kate Dibiasky, « Are you fucking kidding me ? » »


Valérie Masson-Delmotte